Licence 2
Matières Terrestres

L’atelier de S4 est l’occasion de travailler en prise avec la matière du territoire et d’un édifice habité. Il s’agit de prendre position à grande échelle et d’observer les réactions produites à l’échelle de l’édifice, et inversement. Notre atelier explore les multiples enjeux liés à la ville productive sur le territoire du Grand Charleroi, arpenté lors de l’Enquête Territoriale, un territoire a longtemps prospéré grâce à l’extraction et l’exploitation intensive des matières premières issues de ses sous-sols et fait aujourd’hui face à des conséquences économiques, sociales et climatiques importantes. Ces matières (schistes, minerais de fer, calcaires, sables, argiles,...) constituent le point de départ de l’étude.

Ecologie de la matière : Roches dures

Ecologie de la matière : Houilles, Schistes, Charbons

Ecologie de la matière : Sables, Argiles, Limons

Maquette collective

Licence 2
Matières Terrestres

Face aux défis que représentent les enjeux contemporains climatiques, politiques, sociétaux, économiques et énergétiques, et alors que nos environnements bâtis comme non-bâtis s’inscrivent dans une condition de plus en plus complexe à appréhender, comment recombiner nos milieux, nos territoires avec nos architectures habitées ? Comment travailler avec la complexité d’un territoire vivant, y projeter de nouvelles relations entre ceux qui le composent, recombiner nos dispositifs architecturaux les plus simples et les réinventer sous une forme contemporaine, adaptée à nos usages et soutenables pour nos sociétés ?

Comme point de départ, l’atelier explore les trajectoires de ces matières terrestres issues des sous-sols de Charleroi, de l’extraction à la transformation, jusqu’à la production des matières ultimes, qui constituent aujourd’hui autant de communs négatifs (d’après le concept développé en France par Alexandre Monin) qui remettent en cause l’habitabilité de la terre, mais avec lesquels nos sociétés doivent pourtant composer. Pollutions, matières non valorisables, matière issues des architectures et infrastructures obsolètes,... Peut-on dès aujourd’hui les considérer comme des ressources avec lesquelles cohabiter ?

Chaque binôme fera l’hypothèse d’un édifice habité, qui propose une manière de prendre soin et/ou de cohabiter avec un commun négatif préalablement identifié. Les propositions s’implantent dans le secteur du Ring Ouest, véritable petit condensateur des enjeux du territoire en périphérie directe du centre-ville et à la croisée des grands projets en cours.

L’atelier se déroule sur trois temps :

  • Atlas des écologies de la matière – Inventaire visuel, textuel, dessiné et cartographique, qui décrit les trajectoires de la matière première issue des sous-sols du grand Charleroi ;
  • Ring Ouest – Prise de position sur une condition territoriale et choix d’un site d’implantation représenté sous la forme d’un fragment stratigraphique. Parallèlement, une maquette de site collective et partagée à deux ateliers est produite, elle devient la table de travail commune autour de laquelle on projette.
  • Edifice – L’édifice allie une prise de position à échelle territoriale et une réponse architecturale singulière. Il réintègre un commun négatif dont on va prendre soin dans un projet d’édifice situé et habité.

Maquette collective réalisée en collaboration avec les étudiant·es de l’atelier de Claire Vernhes et Katia Naouri

Crédit photos : Anna Apolinario

Monitorat : Dehy Oueyeya

Étudiants Ancellet Orane, Baile Damien, Baro Minushe, Devergne Alexandre, Didiot Alois, Espel Amaury, Fradin Gwendolyne, Grenier Quentin, Kramer Ayana, Mairesse Julie, Midey Carla, Millet Mélissa, Pannetier Floriane, Sonmez Zeliha, Stucchi Daphné, Talbi Inès, Velut Chloe, Vero Laure
Formation
Licence, 2024 (s4)