DSA d’architecte-urbaniste
Le DSA forme des concepteurs. Il s’adresse aux architectes et paysagistes diplômés qui s’intéressent aux territoires et se demandent de quelle manière construire encore aujourd’hui.
Le terme urbanisme désigne communément un ensemble de pratiques qui conduisent à l’aménagement de la ville et du territoire. Parmi ces pratiques, le DSA s’intéresse à la conception formelle (urban design, landscape architecture). Les apports scientifiques et disciplinaires variés ainsi que l’apprentissage du maniement des échelles sont mis au service d’une approche écologique qu’on peut nommer architecture du territoire, ou même architecture de la Terre (terrestrial architecture). Comme on dessine un édifice, on dessine une rive, un talus, une place ou une plateforme, un système de parcs. Le DSA forme à travailler à la compréhension et à la transformation de tous ces objets et de leur substrat, avec la même attention et la même intentionnalité.
Présentation et spécificités
Le DSA d'architecte-urbaniste, formation post-diplôme conduit à l’obtention d’un diplôme national d’enseignement supérieur : le diplôme de spécialisation et d’approfondissement en architecture, mention « projet urbain ». Elle permet d’approfondir les compétences de concepteur dans le domaine de l’architecture, de la forme urbaine, de l’espace public et du paysage, mais aussi d’acquérir de nouveaux savoirs afin d’appréhender les mécanismes de décision, les jeux d’acteurs et les cadres réglementaires et économiques, ainsi que les enjeux techniques et environnementaux.
Dirigée par Éric Alonzo, professeur (Premier prix européen Manuel de Solà-Morales 2017) et Pierre Alain Trévelo (TVK)
avec : Gwenaëlle d’Aboville (Ville Ouverte), Thibault Barbier (Atelier Georges) et Julien Romane (Les Marneurs)
Et aussi : Thaïs de Roquemaurel, David Énon, Sébastien Marot et Stéphane Füzesséry
le DSA convoque et approfondit les connaissances et pratiques de l’architecture, du paysage et de l’urbanisme au service du projet territorial. Car on ne saurait détacher la mise en œuvre de l’architecture de la mise en forme du monde.
Manifestes situés
Les deux premiers semestres de la formation sont consacrés à des projets élaborés dans des conditions de commandes réelles émanant d’institutions publiques ou d’organismes privés. Ce dispositif permet de se confronter aux préoccupations et aux exigences des commanditaires tout en soutenant une approche théorique. La liberté académique qu’offre le DSA permet aux étudiants d’affirmer un point de vue et de faire des choix. Le travail produit s’apparente à un manifeste situé. Les situations très diverses abordées à travers les commandes permettent de tirer des enseignements de portée plus générale et de construire des modèles destinés à être partagés dans le monde universitaire et professionnel.
Entre monde académique et monde professionnel
La formation offre une double aptitude à la recherche et à l’opérationnalité. Les questions défrichées par d’autres disciplines et sciences alimentent la réflexion par le biais de séminaires thématiques mais aussi par l’intervention d’experts. À l’aide de ces apports robustes, les études assument une visée exploratoire, prospective. Elles permettent aux étudiants d’affirmer des positionnements argumentés. Les liens avec le domaine de la recherche à l’école sont valorisés, en particulier avec les sujets du laboratoire OCS (observatoire de la condition suburbaine) et de la chaire littorale. Certaines études du DSA sont directement contributives de ces travaux de recherche.
Voyages
Les voyages sous de multiples formes font partie intégrante de la pédagogie. Ces voyages ne sont pas des visites. L’arpentage, la promenade lente, participent de la construction d’un regard, de l’élaboration d’une représentation formelle du territoire qui en constitue la première étape de transformation. Les travaux de relevés, systématiques mais divers, permettent d’appréhender les largeurs, les longueurs, les profondeurs et les hauteurs... l’ensemble des dimensions qui définissent un objet et son inscription territoriale. Par ce travail de mesure précis on comprend le fonctionnement d’un objet dans un territoire. Les voyages, courts ou longs, en France ou à l’étranger, sur les territoires de commande ou sur des lieux d’inspiration, constituent l’apprentissage d’une compétence fondamentale de l’architecture du territoire : le terrain.
L’équipe pédagogique du DSA croit que le territoire est mis en forme, et que la maîtrise de cette mise en forme nécessite des concepteurs pour poursuivre la construction de mondes habitables.
En vue de former ces concepteurs, l’enseignement est consacré à l’apprentissage d’un ensemble de pratiques :
- Mobiliser des savoirs
- Construire
- Représenter
- Lire
- Écrire
- Argumenter
Organisation
- 3 semestres (18 mois) ;
- 90 ECTS ;
- 1800 h dont 900 h encadrées et 500 à 600 h de mise en situation professionnelle ;
Semestres 1 et 2
Les deux premiers semestres de la formation s’organisent essentiellement autour de l’atelier de projet, encadré par Éric Alonzo et Pierre Alain Trévelo, codirecteurs de la formation, avec le paysagiste Thibault Barbier (ateliergeorges), l’urbaniste Gwenaëlle d’Aboville (Ville ouverte) et l’architecte-urbaniste Julien Romane (Les Marneurs). Il s’accompagne d’un enseignement sur l’argumentation, l’écriture et la communication visuelle. Cet atelier s’interrompt périodiquement pour laisser place à un séminaire intensif d’ouverture, des semaines thématiques, des cours optionnels et un voyage d’études à l’étranger.
Semestre 3
Une fois cette première année validée, le DSA d’architecte-urbaniste se conclut par une mise en situation professionnelle d’une durée minimale de cinq mois. Les étudiants peuvent mutualiser leur mise en situation professionnelle du DSA d’architecte-urbaniste et de l’HMONP. Cette expérience professionnelle est évaluée par un mémoire thématisé et problématisé, soutenu devant un jury.
Semaines thématiques
- Apprendre des situations construites 1 : atelier intensif d'ouverture
- Représentation du projet territorial
coordination : Thaïs de Rauquemaurel, architecte
en octobre - Infrastructure
coordination : David Enon, architecte et urbaniste (TVK)
en novembre - Paysage et environnement : un état des lieux théoriques
coordination : Sébastien Marot, philosophe, chercheur permanent à l'Observatoire de la condition suburbaine UMR AUSser (OCS)
en décembre - Histoire et devenir des territoires habités
coordination : Stéphane Füzéssery, professeur agrégé d'histoire, chercheur permanent à l'OCS et architecte (ABC Architectes Building for Capacity)
en janvier - Acteurs de l'aménagement et économie urbaine
coordination : Gwenaëlle d'Aboville, urbaniste (Ville ouverte)
en février - Ecologie du territoire
coordination : Thibault Barbier, ingénieur paysagiste urbaniste, co-fondateur georges
en mars
Admission
Le DSA d’architecte-urbaniste s’adresse aux architectes et aux paysagistes français ou étrangers diplômés. La sélection, de mai à juillet, se fait sur la base d’un dossier de travaux et éventuellement d’un entretien oral. La formation est ouverte en formation initiale et en formation professionnelle continue.
Comment postuler pour les candidatures externes ?
Via le portail d’admission Taïga dans le menu déroulant choisir Ensa Paris-Est.
Composition du dossier de candidature
-une lettre de motivation expliquant les centres d’intérêt, motivations et intentions du candidat pour la formation Architecture post-carbone,
-un curriculum vitae,
-un dossier de travaux (25 pages maximum) comprenant tout document attestant de l’expérience et de l’intérêt pour les thèmes de la formation (production de projets, de travaux, de mémoires, d’articles…), complété d’annexes si nécessaire,
-une copie du diplôme ou de l’attestation de diplôme obtenus.
Pour les étudiants étrangers , le niveau de langue française requis est le TCF : niveau supérieur C1 (500 à 599 points) et une note de 14/20 minimum aux épreuves écrites et orales ou DALF C1. Tous les documents transmis en langue étrangère doivent être traduits en français.
Frais d’inscription
1500 euros la première année puis 492 euros la seconde année. La formation est ouverte à une bourse sur critères sociaux (demande auprès du Crous de Créteil). Pour les salariés, cette formation est référencée auprès des organismes de financement comme Pôle emploi ou les OPCO.
Financement
Tous les établissements d’enseignement supérieur, évalués par l’HCERES sont réputés avoir satisfait l’obligation de qualité pour l’ensemble de leur offre. Ainsi, ils sont exempts de la démarche Qualiopi pour l’ensemble des diplômes qu’ils délivrent. Les établissements dispensés de cette procédure sont recensés sur la liste de la Délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle DGEFP.
Et après
Le DSA d'architecte-urbaniste offre différents débouchés :
• métiers de l’urbanisme engagés du côté du projet et de la maîtrise d’œuvre : agences et bureaux d’études privés ou publics, collectivités, SEM.
• préparation au concours d’architecte-urbaniste de l’État, mention urbanisme et aménagement.
• ouverture vers l’équipe de recherche de l’École d'architecture : l’Observatoire de la condition suburbaine (UMR AUSser 3329) et la formation doctorale.
Responsables
Éric Alonzo
Pierre Alain Trévelo
À suivre
les cahiers du DSA
En bref
Crédits ECTS : 90
Durée : 18 mois
Niveau d'études : bac + 6,5
Contact :
Formation initiale
Patricia Coudert
Tél. +33 (0)1 60 95 84 28
Présentation du DSA sur Youtube
Inscriptions
Les inscriptions pour l’année 2024-2025 sont closes.
Notice portail Taïga
portail de préinscription
Documents à télécharger
flyer
arrêté DSA