Étude Othis

Étude Othis

Cette étude se présente comme une réflexion à moyen et long terme sur le développement urbain d’Othis, une commune située au nord de la Seine-et-Marne. Petit bourg rural entouré par les champs, la commune s’est transformée en ville périurbaine de 6000 habitants avec l’arrivée de l’aéroport Charles de Gaulle. Aujourd’hui, les élus font face aux enjeux de la pression foncière, de l’artificialisation des sols et de la densification de l’habitat. Face aux formes urbaines génériques produites par la promotion immobilière, ils défendent une image de « ville à la campagne » qui remet en question la dualité urbain-rural de l’univers pavillonnaire.
Le projet urbain se saisit de ce défi en révélant les entités paysagères du site à travers un grand parc urbain qui traverse la commune du nord au sud le long de son axe principal, la rue Gérard de Nerval. Il s’agit de rassembler les bois, les espaces plantés abandonnés, les zones humides et les cours d’eau existants dans un système continu et cohérent qui invite la campagne en ville. Il est relié aux différents quartiers d’habitations par des venelles construites sur le réseau hydrographique. Elles révèlent la présence de l’eau le long des ruisseaux et des bassins de rétention. Ce parc étend ses ramifications dans toute la commune et permet de la rattacher aux richesses paysagères du grand territoire qui l’entoure, en proposant notamment de se déplacer autrement qu’en voiture.
Le projet urbain se développe le long de la rue Gérard de Nerval, sur les parcelles dont la capacité de mutation est supérieure à celle du tissu pavillonnaire. En choisissant de bâtir d’un côté de la rue pour libérer l’autre, le projet crée les conditions d’existence du parc, et offre aux habitants un cadre de vie hybride entre ville et campagne. Construits sur le modèle de la ferme Sainte Opportune, bâtiment agricole emblématique du passé rural d’Othis, les immeubles de logements constituent de petits microcosmes qui combinent les avantages de la maison individuelle et les usages de la vie urbaine. L’espace public est rendu aux piétons et le front commercial articulé autour du nouveau parvis de l’Église offre à la commune une nouvelle centralité. Au nord de la commune, un nouveau quartier de maisons collectives et d’espaces partagés s’installe sur une parcelle agricole dans la continuité du parc. Cette partie du projet anticipe les potentiels étalements urbains, en démontrant qu’il est possible de construire une forme d’habitat alternative à la maison individuelle générique, qui répond à la fois aux questions de la densité urbaine et aux enjeux environnementaux.

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