Post-master
Architecture des limites planétaires
Pratique et recherche architecturales face aux bouleversements écologiques
Le post-master Architecture des limites planétaires (ALP) est une formation intensive d’un an dédiée à l’approfondissement des savoirs et des compétences nécessaires à la conception d’une architecture respectueuse des limites planétaires. Ces dernières représentent les contraintes qui s’imposent au développement de nos sociétés, mais elles définissent également un cadre de pensée et d’action qui ouvre un vaste champ d’exploration pour la pratique et la recherche architecturale.
Le post-master vise à accompagner des architectes et ingénieurs diplômés dans cette exploration à travers un programme interdisciplinaire qui croise sciences de l’ingénieur, sciences du vivant et de la Terre, humanités environnementales, histoire et théorie de l’architecture. Il s’appuie pour cela sur un partenariat historique avec l’École des ponts ParisTech (ENPC) et sur des échanges entretenus avec des institutions reconnues, comme l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), le master Sustainable Environmental Design de l’Architectural Association School (AA) à Londres et la chaire Sustainable Construction de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). Il offre ainsi des conditions uniques pour développer une culture scientifique, un savoir technique et une pensée critique nécessaires à l’intégration des considérations écologiques dans la conception et la recherche architecturale.
Lancé en 2013 sous la forme d’un DPEA Architecture post-carbone, ce programme bénéficie de plus d’une décennie d’expérience qui lui confère une reconnaissance internationale. Il prépare à une pratique réflexive et engagée au sein d’agences d’architecture, de bureaux d’études, d’institutions publiques, de collectivités territoriales et d’associations. Ancré dans la recherche académique, il constitue également une formation idéale pour mûrir un projet de thèse doctorale portant sur les enjeux environnementaux dans l’architecture.
Organisation
Après un mois de septembre consacré à la construction d’un socle commun de connaissances fondamentales, la formation s’organise sur deux semestres d’enseignement (d’octobre à février, puis de mars à mai) suivis d’une période de stage de quatre mois (de juin à septembre).
Au fil de ces deux semestres, une équipe pédagogique plurielle constituée de praticiens et de chercheurs reconnus vient partager chaque semaine ses savoirs et engager les discussions autour de cinq principaux thèmes d’enseignement :
- les filières de production et l’écologie territoriale ;
- la thermodynamique des édifices ;
- l’architecture et ses écosystèmes ;
- les savoirs et pratiques de la réparation ;
- les humanités environnementales.
Les études
En parallèle, les étudiantes et étudiants mènent en groupe un projet issu de commandes réelles émanant d’institutions publiques, d’organismes de recherche ou d’établissements privés. Ces études relèvent de situations concrètes dont l’analyse met en perspective les enseignements dispensés dans le reste de la formation. Elles articulent recherche et conception autour de projets de transformation, de rénovation et de réparation. Deux thématiques principales structurent ces études :
- l’architecture régénérative, à travers laquelle sont explorées les formes architecturales dont les matériaux de construction contribuent à tisser de nouveaux liens entre nos formes bâties et des pratiques agricoles et sylvicoles durables ;
- l’architecture des bifurcations énergétiques, consacrée aux impacts du dérèglement climatique et des politiques de décarbonation sur les édifices, les infrastructures énergétiques et les modes d’habiter.
Les visites régulières sur les terrains concernés permettent de mener une enquête approfondie sur laquelle se fonde ensuite une proposition de réponse aux enjeux soulevés par les acteurs locaux et les institutions impliqués. Le livrable final prend la forme d’un rapport, de maquettes et d’une présentation orale.
Le séminaire ALP
Chaque mardi, un séminaire ouvre un espace de discussion autour de lectures communes qui viennent appuyer une formation approfondie à la recherche environnementale en architecture. Les élèves y mènent un travail d’enquête inédit restitué sous la forme d’un article scientifique. Celles et ceux désireux de s’engager dans une thèse de doctorat bénéficient d’un encadrement spécifique tout au long de l’année leur permettant de préciser un sujet de recherche, d’identifier des pistes de financement et de nouer les contacts nécessaires auprès des laboratoires et institutions susceptibles d’accueillir leur projet. Les liens étroits entretenus entre le post-master et, notamment, les laboratoires de recherche de l’Ensa Paris-Est (OCS), de l’ENPC (Navier), l’Université Gustave Eiffel (Latts), l’ETH de Zurich et l’Université Libre de Bruxelles (ULB) offrent aux futurs doctorants un accès privilégié à un réseau de chercheuses et de chercheurs engagés dans la recherche environnementale.
Les semaines thématiques
Enfin, cinq semaines thématiques rythment l’année. Elles sont l’occasion de rassembler les communautés de l’Ensa Paris-Est ainsi qu’un public extérieur autour d’un panel d’invités français et internationaux réunis pour approfondir cinq thèmes centraux pour la formation :
- Architecture des bifurcations énergétiques ;
- Matériaux régénératifs ;
- Agriculture, sylviculture et architecture ;
- Représenter l’architecture et ses écosystèmes ;
- Architecture, écologie, politique.
À l’issue de ces deux semestres, les étudiantes et étudiants réalisent un stage de quatre mois. Ils bénéficient du réseau de la formation pour intégrer en France ou à l’étranger des agences d’architecture, bureau d’études, institutions publiques, associations et laboratoires de recherche.
Formation post-master dirigée par Jean Souviron, architecte diplômé d’État, ingénieur des ponts et chaussées, docteur en art de bâtir et urbanisme,
avec : Alia Bengana (EPF Lausanne, HEIA Fribourg), Paul Bouet (Ensa Paris-Est), Laurens Bekemans, Yohann Hubert et Jasper Van Der Linden (BC architects & studies & materials, Bruxelles), Rafael Alonso Candau, Florencia Collo et Olivier Dambron (Atmos Lab, Londres), Camille de Gaulmyn (degré, Paris), Guillaume Habert (ETH Zurich), Emmanuel Keita (ENPC), Nzinga B. Mboup (Worofila, Dakar), Brian Padilla (MNHN), Antoine Perron (Ensa Paris-Belleville), Emmanuelle Raoul-Duval (ROOM, Paris), Claire Vernhes (Ensa Paris-Est, MEAT architectures et territoires), etc.
Admission
Le post-master ALP s’adresse aux architectes et aux ingénieurs français ou étrangers diplômés. La sélection, de mai à juillet, se fait sur la base d’une lettre de motivation, d’un CV, d’un dossier de travaux et d’un entretien. La formation est ouverte en formation initiale et en formation professionnelle continue.
Quand et où postuler ?
À partir d'avril, via le portail d’admission Taïga dans le menu déroulant choisir Ensa Paris-Est.
Responsable
Jean Souviron
En bref
Crédits ECTS : 90
Durée : 10 mois + 4 mois de stage
Niveau d'études : bac + 6
Contact :
Formation initiale
Patricia Coudert
Tél. +33 (0)1 60 95 84 28
Inscriptions
Les inscriptions pour l’année 2025-2026 seront ouvertes à partir d'avril
Notice portail Taïga
portail de préinscription
Documents à télécharger
flyer
Crédit photo
Jean Souviron