Alessandra Miglio

Née à Rome en 1997, Alessandra Miglio a étudié à l’ENSA-Marseille et a obtenu en juin 2023 le Diplôme d’État d’Architecte "mention recherche" avec la soutenance d’un mémoire portant sur les démarches de subsistance collective des paysans de l’ex-zad (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes. Grâce aux liens tissés avec certains acteurs du milieu agricole et de l’aménagement lors de ses enquêtes de terrain elle a pris conscience des difficultés d’accès au logement vécues par les agriculteurs français. C’est à partir de cette problématique qu’elle a ensuite construit son projet de thèse.

Pendant l’année de travail exploratoire dédiée à la recherche d’un financement doctoral, Alessandra a présenté son travail de Master dans des communautés scientifiques françaises et internationales à l’occasion de deux colloques de recherche. Elle a réalisé une première communication en mai 2024 à l’EAV&T Paris-Est dans le cadre du colloque « Catalyser des mondes, vers un approfondissement des territoires par l’agriculture » du réseau Perspectives Rurales (ERPS), titrée « Construire l’autonomie depuis un territoire conflictuel ». Une deuxième communication, en anglais, a eu lieu le mois suivant à Bruxelles dans le cadre du colloque « Building Movement, Achieving Transformation » du réseau européen AESOP Sustainable Food Planning. Ces expériences ont mené Alessandra à tisser des liens avec d’autres chercheurs travaillant en France et à l’international sur les enjeux d’agriculture et d’aménagement du territoire, ce qui enrichit d’ores et déjà ses horizons de recherche.
L’obtention d’un contrat doctoral financé par l’ADEME lui a ensuite permis de démarrer en Octobre 2024 sa thèse, intitulée L’habitat paysan à l’épreuve des transitions. Enquête sur les enjeux actuels du logement agricole, impensé entre reterritorialisation agroalimentaire et sobriété foncière. Pour Alessandra le doctorat représente, d’une part, l’opportunité d’effectuer un approfondissement intellectuel et critique sans équivalent sur les phénomènes complexes en cours dans les territoires périurbains et ruraux. D’autre part, sa thèse a pour vocation de traiter les enjeux actuels de l’habitat paysan dans une approche opérationnelle, visant à mettre au service de l’action publique les connaissances produites.

Sa recherche est menée en lien avec de nombreux acteurs des expérimentations de logement agricole étudiées (agences d’architecture, associations, réseaux professionnels, collectivités territoriales, bailleurs sociaux, etc.). Elle s’insère également dans un vaste réseau de coopération qui œuvre à l’échelle nationale pour l’émergence de solutions à la problématique du logement dans la transmission des exploitations agricoles, et plus largement pour la justice alimentaire et la préservation des terres agricoles face aux menaces liées à l’artificialisation des sols et à la concentration foncière dans les mains du complexe agroindustriel.