Lukas Madl

Après une formation en gestion environnementale et des bioressources à l'Université des sciences de la vie de Vienne, son parcours prend une tournure résolument axée sur le développement urbain durable grâce à un stage de recherche chez Oikodrom, un centre de recherche autrichien focalisant sur l’amélioration du cadre de vie urbaine à travers la participation citoyenne. Ce stage a permis de se confronter aux défis du développement urbain dans un contexte de minimiser l’impact environnemental et de transition écologique, notamment dans le cadre du projet européen SYNCITY. L’expérience acquise a renforcé l’envie de travailler sur les solutions permettant de concevoir des villes résilientes et régénératives, et a guidé le choix de poursuivre un master en Agriculture urbaine et Villes vertes à l’Institut Polytechnique UniLaSalle de Rouen. Pendant ce dernier, un intérêt particulier s’est formé sur l’intégration des infrastructures vertes et des solutions fondées sur la nature dans l’aménagement.

L’intérêt pour la réhabilitation et restauration écologique des espaces dégradés s’est concrétisé lors d’un stage au Parc naturel régional Livradois-Forez, où une méthodologie de planification pour la reconversion des friches industrielles a été développée. Ce projet a permis de développer des recommandations pour que les entreprises rendues responsables de ces sites puissent améliorer leur impact écologique et favoriser la biodiversité locale. Cette expérience a directement nourri le mémoire de master, centré sur la renaturation des friches industrielles et la manière dont ces espaces peuvent être réintégrés dans un environnement urbain en pleine expansion.

Ces différentes expériences ont mené à un doctorat sous le format Cifre, en collaboration avec le Lab’Urba, OCS AUSser et l’agence AREP, située à Paris. Ce doctorat se concentre sur l'intégration des connaissances écologiques relatives aux sols dans les pratiques de restauration urbaine. L’objectif principal de la recherche est d'analyser l'impact des usages du sol sur la mise en œuvre de projets de renaturation urbaine et d’évaluer comment ces projets peuvent contribuer à améliorer les fonctions écologiques des sols urbains. Ce travail s’inscrit dans le cadre des objectifs nationaux de zéro artificialisation nette, ainsi que les transformations nécessaires dans les politiques de développement urbain pour répondre à ces enjeux environnementaux.