Etienne Randier Fraile

Après un bref passage par des études de géographie, Etienne Randier Fraile est diplômé de l’Ensa Grenoble en 2015 avant d’obtenir la HMONP en 2017.

Durant ces années, il a passé une année d’échange à la faculté d’architecture, d’urbanisme et de design de Montevideo, année définitivement fondatrice de son parcours. Cette année-là, il initie un travail de recherche qui lie les établissements humains modestes et informels, les bords de cours d’eau et les aléas climatiques.

Depuis lors, les relations entre les inégalités socio-spatiales et les conséquences du changement climatique ont constitué une permanence de son travail tant théorique que pratique. Ses expériences au sein d’agences d’architecture, de paysage et d’urbanisme, telles que Axe-Saône architecture+paysage, Frys associés et les collaborations comme architecte indépendant lui permettent de prolonger les intérêts sinon les nécessités d’intervenir aux différentes échelles du projet comme sa participation à la réalisation d’un plan guide à Saint-Laurent du Maroni en Guyane. La volonté de comprendre des cultures de l’habiter, ancrées dans leurs territoires, oblige à (re)penser ensemble le construit et le vivant, l’eau et la terre.

À ce titre, il a récemment soutenu son doctorat en architecture intitulé Les marges : territoires d’exploration du projet. L’habitat en situation d’incertitude par Montevideo. Réalisé au sein de l’Unité de Recherche AE&CC à l’Ensa Grenoble et encadré par Aysegül Cankat, ce travail lui a permis d’interroger les dimensions géomorphologiques, historiques et urbaines ayant conduit les processus de transformation et fabrication de ces marges de bords de cours d’eau et de côtes qui font aujourd’hui face à des aléas climatiques combinés et importants. Retracer les processus longs de formation des milieux physiques, les transformations métropolitaines comme les processus plus courts de fabrication de l’habitat ont constitué les étapes essentielles.

Ces transformations passées, présentes et à venir sont particulièrement interrogées par les outils de représentation qu’il a fallu actualiser pour contribuer à élaborer des outils de projet capables de proposer des transformations plus ciblées, communes et ajustées à ces sites habités.