École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Cahiers du DPEA

Infrastructures énergétiques régénératrices du territoire, Figures spatiales dans le projet d’aménagement de Chambourcy

L’étude commanditée par GRDF porte sur l’approvisionnement énergétique local d’un nouveau quartier résidentiel au Nord de la commune de Chambourcy. Un site de méthanisation est envisagé sur les terres agricoles entre Chambourcy et Poissy au profit des besoins énergétiques des nouveaux habitants. Comment la relocalisation de l’énergie peut-elle accroître la résilience de ce futur aménagement territorial face à la crise climatique ? Quels sont les leviers d’action possibles ? La démarche de relocalisation de l’énergie est non négligeable pour réparer le territoire et réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Les enjeux de résilience et de décarbonation des territoires urbains sont une priorité que le contexte géopolitique et climatique actuel, entre d’une part la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les rapports du GIEC sortis en 2021 et 2022, viennent incessamment rappeler. L’étude propose alors une nouvelle démarche qui tente de mettre en synergie plusieurs thématiques (ici énergie, matière, vivant et mobilité) de façon interscalaire et écosystémique. Plusieurs questionnements surgissent : Comment favoriser une mixité programmatique permettant d’aller vers une sobriété d’usage et d’énergie ? Quelles synergies sont possibles ? Quel périmètre du territoire est impacté par la relocalisation énergétique ? À travers des scénarios requestionnant les densités, l’affectation des sols, les modes de transport et la programmation, l’étude aboutit à une hypothèse possible d’aménagement sobre. Dans cette hypothèse, les nouvelles infrastructures énergétiques deviennent des totems architecturaux, éléments signaux du territoire. Le travail d’intégration au paysage urbain et leur conception comme “communs du quartier” rendent réalistes leur acceptation dans le nouveau quartier, pour parvenir à une sobriété d’usage et d’énergie. La spatialisation de l’énergie apparaît comme un des leviers d’actions pour capter l’attention des acteurs du territoire et de la population, pour rendre visible, acceptable et accessible la question énergétique. Intégrer les infrastructures à l’aménagement urbain, c’est montrer des solutions d’avenir synergiques et de mutualisation des biens communs pour une résilience face aux crises ainsi qu’aux dérèglements climatique et environnementale

Etudiants :
Cosimo Damiano Barile, Jim Fournier, Rodrigue Ghoussoub, Victor Oliveira

Commanditaires :
GRDF

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