École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Éric Alonzo

    L'architecture de la voie
     
    Histoire et théories

    À partir la fin des années 1980, la multiplication de projets de rues, routes, autoroutes et parkways confiés à des architectes ou des paysagistes, est souvent interprétée comme la « renaissance » d'une tradition spécifique à ces derniers qui aurait perduré jusqu'au XIXe siècle, avant que la voie ne soit plus régie que par des préoccupations techniques. Il s'agit ici de vérifier et d'approfondir cette hypothèse en étudiant comment, de l'antiquité à nos jours, s'est expérimentée, inventée ou théorisée une manière de concevoir la voie, dans sa dimension concrète et tangible, comme objet de l'« architecture » (considérée dans son acception large, incluant en grande partie le paysagisme et l'urbanisme). Les trois premières parties traitent successivement de la manière dont la conception architecturale des voies s'est opérée jusqu'au début du XXe siècle suivant trois paradigmes : l'édifié, le jardin et le flux. La quatrième et dernière partie s'intéresse à l'abandon, aux permanences et aux recompositions que provoque l'irruption la circulation automobile et se demande si, comme il est communément admis, ce nouveau mode de locomotion est à l'origine d'un changement radical de paradigme. La conclusion ouvre enfin quelques pistes de réflexions sur la manière de penser aujourd'hui la voie, à l'inverse des doctrines de l'hybridation, au sein du champ inclusif de l'architecture.

    Éric Alonzo

    Thèse de doctorat en architecture soutenue le 22 mars 2013 devant un jury composé d'Éric Charmes, Jean-Louis Cohen, Jürg Conzett, Sébastien Marot (co-encadrant), Antoine Picon (directeur), Marcel Smets.

    Distinction : European Prize Manuel de Solà Morales 2017.

    Publication : L'Architecture de la voie. Histoire et théories, Marseille/Champs-sur-Marne, Parenthèses/École d'architecture de la ville & des territoires, 2018.

    Image : G. B. Piranesi, « Prospetto del Lastricato e de' margini dell' antica via Appia », Antichità d’Albano e di Castel Gandolfo, 1764, pl. xxv.