Éric Alonzo
L'architecture de la voie
Histoire et théories
À partir la fin des années 1980, la multiplication de projets de rues, routes, autoroutes et parkways confiés à des architectes ou des paysagistes, est souvent interprétée comme la « renaissance » d'une tradition spécifique à ces derniers qui aurait perduré jusqu'au XIXe siècle, avant que la voie ne soit plus régie que par des préoccupations techniques. Il s'agit ici de vérifier et d'approfondir cette hypothèse en étudiant comment, de l'antiquité à nos jours, s'est expérimentée, inventée ou théorisée une manière de concevoir la voie, dans sa dimension concrète et tangible, comme objet de l'« architecture » (considérée dans son acception large, incluant en grande partie le paysagisme et l'urbanisme). Les trois premières parties traitent successivement de la manière dont la conception architecturale des voies s'est opérée jusqu'au début du XXe siècle suivant trois paradigmes : l'édifié, le jardin et le flux. La quatrième et dernière partie s'intéresse à l'abandon, aux permanences et aux recompositions que provoque l'irruption la circulation automobile et se demande si, comme il est communément admis, ce nouveau mode de locomotion est à l'origine d'un changement radical de paradigme. La conclusion ouvre enfin quelques pistes de réflexions sur la manière de penser aujourd'hui la voie, à l'inverse des doctrines de l'hybridation, au sein du champ inclusif de l'architecture.
Cette thèse a été soutenue le 22 mars 2013 à l'École d’architecture de la ville & des territoires devant un jury présidé par Jean-Louis Cohen, professeur à l’Institut of Fine Arts, New York University et composé par ailleurs de : Éric Charmes, directeur de recherche, directeur du laboratoire Rives, Université de Lyon - École nationale des travaux publics de l’État ; Jürg Conzett, ingénieur civil (Conzett, Bronzini, Gartmann AG), maître de conférences à Harvard University Graduate School of Design ; Antoine Picon (codirecteur de thèse), chercheur à l’École nationale des ponts et chaussée, professeur à Harvard University Graduate School of Design ; Sébastien Marot (codirecteur de thèse), maître-assistant, École d’architecture de la ville & des territoires ; Marcel Smets, professeur au département d’architecture, d’urbanisme et de planifaction régionale, KU Leuven.
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Cadre du doctorat
◖ Direction de thèse
Antoine Picon (HDR)
École des Ponts Paris Tech, professeur à Harvard University, Graduate School of Design
Sébastien Marot
laboratoire OCS, Ensa Paris-Est
◖ Cadre du doctorat
Thèse soutenue en mars 2013
◖ Environnement de recherche
Laboratoire OCS
Unité de recherche mixte AUSser, Université Gustave Eiffel
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Sur la recherche
◖ Distinction
First Manuel de Solà-Morales European Prize 2017
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◖ Publication
L'Architecture de la voie. Histoire et théories, Marseille/Champs-sur-Marne, Parenthèses/École d'architecture de la ville & des territoires, 2018.
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Illustration →
G. B. Piranesi, « Prospetto del Lastricato e de' margini dell' antica via Appia », Antichità d’Albano e di Castel Gandolfo, 1764, pl. xxv.
