Conversation de Grégory Delaplace
avec Emmanuelle Raoul-Duval et Jacques-Marie Ligot
Remue-ménages. Les poltergeists dans les maisons anglaises des années 1920.
à 13:00
Conférence
Leçon du mardi
En tant qu’enquêtrice de la Society for Psychical Research, Eve Brackenbury est chargée de produire des rapports sur des maisons affectées par des affaires de poltergeists. Les intérieurs qu’elle visite sont souvent sens dessus-dessous, et leurs habitants exténués par les phénomènes dont ils sont victimes. Vaisselle volant à travers les pièces, meubles renversés, coups continuels contre les murs et même pluies de projectiles visant certains membres de la maisonnée… Que se passe-t-il dans ces foyers ? Les membres du foyer mentionnent parfois l’action occulte de l’âme d’un disparu, mais ce qui les fascine malgré l’épreuve qu’ils subissent, c’est cette force qui semble circuler dans la maison et principalement autour ou au travers de l’un d’entre eux – généralement une jeune personne, souvent un adolescent. Brackenbury enquête : comment cet individu produit-il ces phénomènes ? Par de simples tours de passe-passe (s’agit-il de vulgaires farces domestiques ?) ou par le pouvoir dont il dispose, mais ne maîtrise pas forcément, d’agir mystérieusement à distance sur les choses qui l’entourent ?
Biographie
Grégory Delaplace est anthropologue, directeur d’études de l’École Pratique des Hautes Études et membre du GSRL. Ses recherches s’ancrent en Mongolie, où il conduit un travail ethnographique continu depuis la fin des années 1990. En parallèle, il s’est plongé depuis quelques années dans les archives d’une société savante britannique, la Society for Psychical Research, qui se consacre à l’étude de phénomènes paranormaux. Il est l’auteur de La voix des fantômes. Quand débordent les morts, publié au Seuil (2024).
Cycle
Proposé par Emmanuelle Raoul-Duval et Jacques-Marie Ligot, le cycle de leçons du mardi intitulé Monstrum est une opportunité de réfléchir à comment les replacer dans notre corpus architectural, quels rites d’acceptation proposer pour y réengager les corps, comment intervenir réparer-augmenter l’architecture et apprivoiser notre monstruosité. À travers ce cycle, il paraît important de regarder autrement ce que peuvent nous enseigner les monstres, en étudiant leurs impacts sur la ville et l’architecture et en observant certaines pratiques réparatrices, certains déplacements symboliques et penser l’intervention architecturale comme une prothèse sur un corps en pleine transformation.
Découvrez tous les invités du cycle de Leçons du mardi Monstrum
Crédit photo :
Emmanuelle Marchadour