Cahiers du DPEA

Maison Post-carbone : Décarboner l’habitat pavillonnaire en France

Mot-clés : matériaux biosourcés logements bas carbone rénovation énergétique

Engie souhaite s’intégrer dans le secteur du bâtiment via la construction de maisons individuelles génériques déployables sur toute la France. La maison individuelle est un modèle plébiscité par une grande partie des français. Elle serait le symbole de la propriété, de la réussite sociale ainsi que de la tranquillité. Pourtant, son déploiement rapide et massif, à partir des années 1980, a eu des conséquences catastrophiques sur nos territoires. En effet, cet habitat diffus représente une des premières causes d’artificialisation des sols en France. Afin d’endiguer cette perte de biodiversité et d’espaces agricoles, l’État a mis en place, lors du Plan Biodiversité de 2018, la loi « Zéro artificialisation Nette », qui vise à réduire jusqu’à arrêter l’artificialisation des sols d’ici 2050.
De plus, la maison individuelle reste énergétiquement peu efficace et trop émettrice de carbone, comparé aux logements collectifs. Parmi le parc de maisons individuelles, 54% d’entre elles ont été construites avant 1974, c’est-à-dire avant la première réglementation énergétique, et sont considérées comme des logements énergivores. Dorénavant, 7 millions de français seraient touchés par la précarité énergétique, d’après l’Observatoire Nationale de la Précarité Énergétique.
De nos jours, la maison est contestée dans ses capacités à être le signe principal d’un épanouissement. En effet, ces tissus pavillonnaires déjà existants souffrent désormais de nombreuses défaillances, comme un manque de programmation ou encore une dépendance à l’automobile, qui nuit à la qualité de vie de ces habitants : ces tissus pavillonnaires devraient dorénavant être régénérés.
Les différents domaines d’actions et leviers identifiés dans cette étude tels que la réhabilitation énergétique des bâtiments existants, la densification du tissu, la revitalisation pavillonnaire (travail, commerces, activités), la réinvention de la mobilité, et la création d’une résilience énergétique laissent entrevoir pour ENGIE une autre opportunité que celle de s’associer avec un constructeur de maisons individuelles pour développer un simple « produit maison bas-carbone ».