École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Maxime Geny

    Maxime Geny est l'ingénieur de recherche du réseau pédagogique et scientifique des Ensa Architecture & Transformation (porté notamment par Luc Baboulet et Paul Landauer) et hebergé au sein du laboratoire OCS et de l'Ensa Paris-Est. Il est diplômé de l'ENSA Versailles en 2016, a ensuite obtenu un DPEA Recherche en architecture à l'ENSA Paris La Villette, au sein du laboratoire Gerphau, puis une thèse en architecture et ville (laboratoire LAA-LAVUE UMR 7218 CNRS, ENSAPLV et Université Paris Nanterre).

    En 2017, il débute sa recherche doctorale portant sur le post-critical debate, une controverse théorique et académique étatsunienne se déroulant au tournant des années 2000. Ce débat aux multiples entrées s'articulait essentiellement sur deux axes, à savoir d'une la possibilité et la pertinence d'une autonomie de la discipline architecturale, et d'autre part sur l'héritage structuraliste et marxisant des critiques de la modernité (dont la revue Oppositions fut l'incarnation la plus fameuse). Dirigée par Manola Antonioli, ce travail proposait une approche matérialiste de cette controverse : la thèse l'étudie comme un mécanisme productif qui génère des énoncés théoriques (analytiques, normatifs ou prescriptif), mais qui instaure également des agencements institutionnels, des espaces médiatiques, des formes argumentaires permettant de légitimer certaines pratiques architecturales et, plus largement, de renforcer le capital symbolique de la discipline. À ce titre, et dans la lignée de l'œuvre de Manfredo Tafuri, la thèse soutient que la théorie de l'architecture n'est pas seulement un discours sur l'architecture, mais un espace institué de débat, de production et de renouvellement de l'idéologie architecturale. Intitulé Réseaux, Brouillards, Dopplerings. Une iconologie de la controverse postcritique en architecture (1990-2010), ce travail a été soutenu en octobre 2024.

    Parallèlement à cette recherche, il a collaboré au sein de plusieurs agences d'architecture et d'urbanisme en Île-de-France (SATHY, Une Fabrique de la Ville, Urbastudio). Ces expériences lui ont permis de se confronter par la pratique à différentes échelles de projet et à des situations complexes dans des territoires confrontés à de forts enjeux écologiques, économiques et de mobilité (zone frontalière franco-luxembourgeoise, métropole toulousaine, agglomération du boulonnais…). Il a également enseigné pendant quatre années au sein du séminaire Territoires de l'écologie politique de l'ENSA Paris La Villette.

    Enseignement
    • Membre de l’équipe de recherche

    Profil
    • Ingénieur de recherche réseau pédagogique et scientifique des Ensa Architecture & Transformation
    • Enseignant à l'ENSA Paris La Villette de 2020 à 2024 en séminaire Territoires de l'écologie politique



    Thèse de doctorat
    Réseaux, Brouillards, Dopplerings. Une iconologie de la controverse postcritique en architecture (1990-2010)


    Articles et travaux (sélection)
    • « Faire de l’architecture pour internet ? Observations sur quelques stratégies architecturales par Instagram », clara Architecture / Recherche, n° 9, 2024, p. 114-127.
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    • « Au travail, architectes ! Pour une théorie critique du travail des architectes », Cahiers Thématiques, n° 21, 2023, p. 109-119 (avec Gilles Malzac).
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    • « Quelle créativité à l’ère du numérique ? Autour du cas de l’automatisation de la conception architecturale », avec E. Cristia & J.-S. Vayre, in M. Antonioli & F. Flipo (dir.), Critique de la raison automatique, bêtise(s) et intelligence(s) de la numérisation du monde, Paris, Éditions Presses des Mines, 2022, p. 79-96.


    • « Legibility, du texte à l’image », in M. Antonioli & F. Bulou Fezard (dir.), Entre les lignes : Anthropologie, littérature, arts et espace, Paris, Editions Mimésis, 2021, p. 127-139.