École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

L'eau brute

Atlas stratigraphique et prospectif d'une ressource

mardi 15 octobre 2024
à 18:00
séminaire de recherche

L’eau brute est un projet de recherche et d’exposition qui ambitionne de révéler les eaux brutes du bassin versant de la Seine à travers leurs histoires et leurs formes. En les envisageant comme un outil d’adaptation au changement climatique par des dispositifs architecturaux et paysagers cela contribue à augmenter la biodiversité et la fraîcheur urbaine. Cette économie en eau potable imagine alors de nouveaux usages pour rendre accessible cette ressource aux habitant.e.s.
La ville de Paris fait face à une raréfaction de la ressource en eau, et une multiplication d’événements caniculaires, de stress hydrique et de pluies intenses, brèves et irrégulières, révélant l’inadaptabilité de la métropole à être résiliente. L'eau brute se trouve dans l'environnement dans plusieurs strates, de la lithosphère à l’atmosphère. Elle marque les territoires par son aspect primitif, sa turbidité, sa composition impure, instable et sa présence incontrôlable, dans le climat, les aquifères ou les réseaux hydrologiques.
Cette ressource peut devenir un véritable bien commun pour les habitant.e.s de la ville de Paris. Développer une recherche sur l’eau brute, c’est l’envisager comme un outil d’adaptation présent sous différentes formes dans la ville et son territoire ; visible et invisible : la Seine, lacs, rivières, les toits, leurs gouttières, gargouilles, corniches, rigoles, la brume et les averses, les réservoirs et le réseau d’eau non potable, ses réservoirs, usines, les sources, puits artésiens et fontaines…
La recherche révèle l’ingéniosité d’une part des systèmes déjà existants et d’autre part engage une réflexion prospective afin d’inciter l’utilisateur à développer une interaction avec l’eau brute par des solutions architecturales et paysagères transcalaires et low-tech.
A l’aube des bouleversements climatiques, l’eau ne se manifeste non plus comme une nuisance mais comme une richesse. Cette exposition expérimentale propose un renouvellement de l’imaginaire de l’eau brute et des désordres qu’elle génère à travers une démarche culturelle et prospective afin de la revaloriser en tant que ressource.

Camille Lot, architecte, artiste plasticien et musicien, ancien enseignant à l’Ensa Paris-Est, membre associé de l'OCS/AUSser
Julie Maillard, architecte, paysagiste et urbaniste, enseignante à l’Ensa Paris-Est et l'Ensa Clermont-Ferrand, membre associée de l'OCS/AUSser
Pauline Soulenq, architecte et urbaniste, enseignante à l’Ensa Paris-Est, membre associée de l'OCS/AUSser
Tous trois sont membres du collectif L'eau brute. Ils sont tous les trois diplômés du DSA d'architecte-urbaniste et/ou de l'Ensa Paris-Est et ont mis en commun leurs savoirs pour une pensée transcalaire dont le point de convergence est l'architecture, et qui traverse plusieurs disciplines : paysage, urbanisme et arts plastiques. Ils sont lauréats de l’incubateur Faire 2023 du Pavillon de l’Arsenal et ont reçu le soutient de la BQA (Bonus Qualité Alumni) de l'Ensa Paris-Est.

Illustration →
photographie du collectif l'Eau Brute, Sources de la Seine, 2024

Dans le cadre des séminaires de recherche du laboratoire OCS/AUSser
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