École d’architecture
de la ville & des territoires
Paris-Est

Architecture et Histoire.

Pour une écriture des modernités situées.

mercredi 10 avril 2024
à 09:00
Journée d'études

Responsables scientifiques : Anna Rosellini, Guillemette Morel-Journel, Marco Assennato.

Ce travail associe au départ deux équipes de l’UMR AUSser : OCS (ENSA Paris-Est), ACS (ENSA Malaquais).

Il se déploie en deux volets :
A. 1 journée d’études (10.04.2024) ;
B. 1 Colloque international avec appel à contributions à organiser avec d’autres équipes (2024-2025).

Réfléchir à la manière dont l'historiographie architecturale moderne a été construite (écrite et pensée) et ainsi de faire un bilan et relancer une réflexion autour du rapport entre architecture et modernité, nous semble urgent pour redéfinir les bases de la discipline architecturale, confrontée aux grands défis du monde contemporain. Ce binôme que nous vous proposons donc à la réflexion nous semble actuel, contre toute vieille causerie postmoderne, car nous sommes convaincus que les problèmes de la modernité sont enfin encore les nôtres : nous vivons une modernité tardive, un passage dans lequel les caractères du Moderne persistent bien qu’ils subissent une déformation dromologique, une puissante accélération qui en exacerbe les conflits et les contradictions – sur le plan écologique, social, politique. Il s’agit alors de relancer une réflexion épistémologique sur l’histoire moderne pour penser l’architecture contemporaine (et celle du futur). La journée d’études du 10 avril à l’IEA–Paris se propose comme premier moment de travail commun dans lesquels chaque chercheuse et chercheur partage ses méthodes historiographiques.

En perspective, nous nous proposons d’ouvrir 4 chantiers théoriques autour desquels imaginer un colloque international (2024-2025) :

1 - Une Histoire Globale.
Dans cette session nous souhaiterons aborder la dimension globale de l’histoire de l’architecture moderne. Il s’agit, pour nous, d’y voir en profondeur pour saisir les différentes temporalités qui traversent les migrations de l’architecture moderne et déterminent les scènes territoriales comme des entités perméables dans lesquelles les thématiques internationales sont infléchies et adaptés à des puissances intellectuelles, à des savoirs, à des pratiques sociales, à des conditions anthropo-géographiques locales. Nous souhaitons ainsi interroger la possibilité d’une décolonisation radicale du regard de l’historiographie.

2 - Une Histoire Politique
Nous voudrions faire appel à l'histoire comme espace de vérification critique (et scientifique) des discours architecturaux, des justifications idéologiques et des pratiques professionnelles qui ont traversé la modernité. Mais il y a plus que cela : si la modernité a pu se mondialiser il ne s’est pas universalisé (elle a toujours rencontré des résistances qui l’ont nourrie).

3 - Une Histoire Matérielle
Le Climate Change a modifié radicalement notre rapport aux matières entrant dans la constitution des objets fabriqués, tant celles extraites de la nature, que celles produites par l’homme. Mais ce rapport entre matières et architecture, a une histoire riche (et ininterrompue) : depuis les premiers traités jusqu’à la révolution du verre, de l’acier et du béton, architecture et matérialité s’entremêlent en définissant les axes théoriques et plastiques de la discipline. Nous souhaitons interroger les effets du rapport constant entre les matériaux dont sont faits les objets, les édifices ou les infrastructures, les contextes naturels et topographiques, les ressources rares et l’architecture moderne.

4 - Une Histoire Genrée
Pluraliser l’histoire veut dire rompre avec le cadre dominant du discours culturel masculin occidental. Nous souhaitons interroger les effets positifs qui découlent de l’entrecroisement entre discours architectural et nouvelles notions produites depuis un point de vue féministe. La modernité a été de ce point de vue un extraordinaire laboratoire. Aujourd’hui, il est urgent de poser la question: que peuvent les approches féministes pour remettre en question les récits historiques canoniques ? Quelle révision historiographique produisent les féminismes en architecture ?

Programme de la journée :

9h15 : Accueil Café

9h45 : Introduction Marco Assennato

10h-13h : Panel 1

Anna Rosellini (ENSA Paris-Est)
Laurent Koetz (ENSA Paris-Est)
Filippo De Pieri (PoliMi)
Diane Aymard (ENSANantes)

Discussant : Federico Ferrari

13h15-14h30 : pause déjeuner

15h-18h : Panel 2

Luc Baboulet (ENSA Paris-Est)
Sophie Paviol (ENSA Grenoble)
Carlotta Darò (ENSAPM/ETH Zurich)
Sebastien Marot (ENSA Paris-Est)

Discussant : Guillemette Morel-Journel


Gratuitsur inscription
Mercredi 10 Avril,
17 quai d'Anjou, 75004 Paris.

le programme de la journée