Le sol, une valeur sûre !
Travailler avec le vivant ? 3/3
lundi 09 mai 2022à 14:00
Journée d'études
Salle Gailhoustet
Il est piétiné, foulé, labouré, cultivé, imperméabilisé, artificialisé, déplacé, malmené, ignoré, méprisé. Il est un
socle qui participe à la vie sur terre. Il est aussi précieux à la santé humaine que l’air que nous respirons, que l’eau que nous buvons. A l’aune de l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) de la loi Climat et résilience du 22 août 2021, le sol s’apprête à faire sa grande entrée dans le droit français pour son intérêt environnemental. Voici donc l’opportunité de prendre en compte les sols en tant que milieux et non plus seulement comme des surfaces, au-delà de leurs valeurs économiques et patrimoniales notamment.
Le sol porte le cycle de la vie et de la matière organique. On y enterre nos morts, on y ancre les fondations des
bâtiments que nous habitons, il est un espace de production de ressources vitales (nourriture, antibiotiques,
etc.) on en extrait nos matériaux de construction, il est utile à la filtration des eaux, il est aussi un espace de
stockage de gaz à effets de serre ; Enfin, et bien au-delà de nos besoins, il est porteur d’une biodiversité aux richesses inestimables. Mais alors qu’elle entre dans la loi, cette entité demeure mal connue, et ses acceptions varient : élu, citoyen, écologue, agronome, géologue, ingénieur, paysagiste, urbaniste, architecte, chacune et chacun porte « sa » définition du sol.
Prenant acte de l’impact de nos aménagements sur les sols et des menaces écologiques dont ils sont responsables, ce séminaire en trois temps a pour but de s’attacher à reconnaitre une valeur au sol, pour les bienfaits et les services qu’il rend à notre société aussi bien que pour lui-même.
L’heure est venue, pour l’ensemble des acteurs de l’aménagement, de le considérer comme une matière
vivante et de le préserver. De mieux le connaitre pour ne plus le négliger, afin de le révéler dans tous ses potentiels et de mieux le protéger, de penser un urbanisme économe, de densifier les constructions. L’heure est aussi venue de désartificialiser les sols, de les restaurer, de les dépolluer, de les renaturer, afin de permettre la reconquête de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique.