La problématique formulée par les commanditaires « Quel ancrage territorial pour le Centre Art Architecture Patrimoine et Paysage à évry-Courcouronnes ? » invite à s’intéresser à la question des territoires de proximité. Qu’est-ce qui nous entoure ? De quoi sont composés les paysages que nous traversons quotidiennement ? Comment se sont-ils formés et comment se les approprier ? Tâche complexe, d’autant que ce projet s’implante à proximité d’une ville nouvelle issue des concepts datant des années 70, de ses logiques de cloisonnement inter-quartiers et de son caractère hétérogène. Cependant, la richesse de ce territoire réside dans cette diversité. Et cette complexité peut devenir un atout de projet. En parcourant ce site d’étude, on observe que la ville tourne le dos au paysage, l’interface entre habitat et espaces verts est limitée. Pourtant, une structure paysagère existe : ici des jardins, là des parcs ou des squares. Ces espaces peinent à trouver une cohérence, une cohésion et des continuités.
Le projet proposé s’appuie sur les concepts hérités de la ville nouvelle d’Évry, afin de rendre ces grands principes structurants plus lisibles et plus opérationnels à l’échelle urbaine comme à l’échelle territoriale. La présence de nombreux espaces résiduels, d’espaces ouverts, la mutation dans le temps de certaines infrastructures routières, ainsi que l’évolution des modes de transport offrent un potentiel exceptionnel de transformation. Un projet territorial donc, qui permette notamment de se réapproprier le territoire élargi du CAAPP en faisant l’expérience d’une traversée des grands paysages de la Vallée de la Seine.